Le zen est une voie d’authenticité et d’éveil née de l’expérience du Bouddha Shâkyamuni.
Le zen n’est ni une gymnastique ni une technique de bien-être. Pour celui qui s’engage dans cette voie, il s’agit de vivre totalement, avec son corps et son esprit, de s'engager à prendre soin de soi comme de son prochain, d'affronter également ses propres peurs et ses névroses.
Si l’on s’en tient à une formule classique, la pratique du zen consiste à "résoudre la grande affaire de la vie et de la mort" (Sûtra du Lotus). Nous sommes tous confrontés aux questions fondamentales : celles de la souffrance, de la détresse et de la mort, la nôtre comme celle d’autrui. Le bouddhisme prend à bras le corps ces affaires-là, celles qui nous taraudent vraiment. Pour vivre avec douceur et éveil.
L’expérience du zen repose sur l’approfondissement conjoint d’une méditation, d’une intelligence et d’une discipline (qui correspondent aux termes sanskrits dhyâna, prajñâ et sîla).
Enseigner le silence intérieur, faire taire les luttes et les conflits étaient le grand dessein du Bouddha pour les hommes. La méditation est la pratique de ce silence. Le Bouddha Shâkyamuni s’est exclamé : "Moi et tous les êtres sur la Terre entière avons simultanément réalisé l'éveil." Cela signifie que le monde entier, nous-mêmes, sommes originellement en paix. Pratiquer la méditation, c’est réaliser et vivre cette paix.
Mystérieusement, la méditation n’apporte rien et pourtant elle change tout. Bouleversé par la découverte de cette paix, on réinvestit chacun de ses gestes avec intelligence. Une tendresse, une bonté et une beauté s'en dégagent naturellement. L’éthique, un mot pour exprimer toute la justesse de nos actes, manifeste cette intelligence. Elle s'accomplit totalement dans l’amour et la compassion. Son éthique est celle du bodhisattva : ne pas faire le mal, faire le bien et aider autrui. Des principes simples et pourtant si difficiles à pratiquer...
Les graines du zen ont déjà été semées en Occident depuis une cinquantaine d’années. De nombreuses fleurs se sont ouvertes depuis. À nous de les cueillir.
Un poème lui est attribué :
Originellement, je suis venu sur cette terre
Pour transmettre l’enseignement et sauver les égarés.
Une fleur s'ouvre en cinq pétales,
Et le fruit mûrit naturellement.